bioMérieux embarque ses clients dans une initiative d’économie circulaire
bioMérieux mène un projet de valorisation de ses réactifs en plastique. L’objectif, à terme, est de pouvoir recycler le plastique provenant des déchets infectieux de boîtes de Petri et proposer à nos clients des réactifs intégrant ce plastique recyclé.
Et si, plutôt que d’incinérer le plastique des déchets infectieux, on lui offrait une nouvelle vie ? C’est l’ambition du projet d’économie circulaire mené par bioMérieux, qui a obtenu un financement de l’ADEME, l’Agence de la transition écologique.
Dans un premier temps, l’expérimentation est réalisée à l’échelle régionale, en France, sur des boîtes de Petri, ce composant cylindrique en polystyrène cristal couramment utilisé en microbiologie pour la mise en culture de micro-organismes.
Recycler le plastique des boîtes de Petri
Dans le monde de la santé et de la biologie médicale, nombre de consommables sont à usage unique, pour éviter tout risque de contamination. Le projet BIOLOOP™ est une solution innovante visant à réutiliser la matière plastique, tout en éliminant le risque infectieux. « Avec cette initiative, nous proposons de récupérer les boîtes de Petri chez certains de nos clients, de les désinfecter, de recycler le plastique puis de le réutiliser dans la fabrication de nouvelles boîtes de Petri. Nous étudions la faisabilité de ce modèle d’économie circulaire qui permettrait de réduire significativement les émissions de CO2 liées à la production du plastique mais aussi à son incinération en fin de vie », précise Lucie Deprez, porteuse du projet aux côtés d’Emeline Leblanc.
Avec BIOLOOP™, bioMérieux prend les devants pour économiser des ressources et anticipe les attentes de ses clients, dont les questionnements liés à l’environnement vont croissants. « Aujourd’hui, réduire la production de plastique et de déchets est un véritable enjeu environnemental et de santé publique. Ce projet pionnier de recyclage des déchets plastiques infectieux est en parfaite cohérence avec nos engagements RSE et aidera aussi nos clients à atteindre leurs propres objectifs de décarbonation », ajoute Oliver Faust, Senior Vice President, Corporate Social Responsibility de bioMérieux.
Le projet BIOLOOP™ est une solution innovante visant à réutiliser la matière plastique, tout en éliminant le risque infectieux.
Première étape avec le lancement d’un pré-pilote en France
Depuis mi-2024, bioMérieux travaille sur des tests de faisabilité de tri, collecte et désinfection de boîtes de Petri, premières étapes indispensables à la récupération du plastique.
« En décembre 2024, nous avons lancé en France un pré-pilote régional avec quelques clients que nous avons en commun avec notre partenaire qui collecte les déchets infectieux. À ce jour, les tests de désinfection sont toujours en cours et nous ne pouvons pas encore récupérer le plastique. L’objectif est de travailler sur la mise en place du tri au sein de leurs laboratoires et sur le flux de ces déchets. Pour cela, des contenants DASRI spécifiques ont été élaborés ainsi que des éléments de communication pour faciliter le tri des boîtes de Petri chez ces clients », précise Emeline Leblanc.
En parallèle, différents tests de faisabilité technique de recyclage et de réincorporation du plastique sont conduits par bioMérieux et les premiers résultats sont encourageants.
Si la collecte des déchets infectieux des boîtes de Petri ne sera possible que sur un territoire géographique limité dans un premier temps, tous les clients pourront à terme bénéficier de boîtes de Petri intégrant un certain pourcentage de plastique recyclé, sous réserve des résultats des tests prévus dans les prochaines phases du projet BIOLOOPTM.
En parvenant à produire un plastique recyclé approprié aux boîtes de Petri, la boucle serait bouclée : bioMérieux pourrait ainsi valoriser ce plastique dans ses propres réactifs.
“Avec ce projet, bioMérieux démontre qu’il est possible de contribuer à améliorer la santé dans le monde tout en préservant l’environnement et celui des générations futures. Cette vision long terme exige la mise en place de nouveaux process, le développement de nouvelles technologies, la coopération intra et inter-filière… c’est un changement d’approche en profondeur que nous encourageons avec cette initiative.”
BIOLOOP™, fruit de l’intrapreneuriat chez bioMérieux
Ce projet a vu le jour grâce au programme d’intrapreneuriat InVENTURE de bioMérieux. Il a été porté par trois collaboratrices, dont deux poursuivent aujourd’hui l’aventure au sein du Département Santé, Sécurité, Environnement & Durabilité pour le développer.
« Le programme InVENTURE a été un véritable accélérateur : il nous a permis d’aller vite et loin dans ce projet, en testant des choses dans des domaines bien plus larges que nos champs de compétence initiaux », témoignent Lucie Deprez et Emeline Leblanc.
Créé en 2020, InVENTURE permet à tous les collaborateurs de proposer des concepts économiques et technologiques innovants en lien avec la stratégie de bioMérieux. Les lauréats sont détachés à 100 % sur leur projet, pour une durée de 3 à 12 mois. En 4 saisons, 240 idées ont été proposées par plus de 360 collaborateurs dans 30 pays. Après sélection, 17 projets ont été incubés sur les 3 premières saisons et 6 sont en cours pour la saison 4. Déjà, 12 projets sont déployés ou en cours de déploiement chez bioMérieux, et une start-up a été créée !